Cheval Blanc
La montagne du CHEVAL BLANC. Randonnée.
Le massif le plus important de la commune. Il offre un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Bléone et celle du Verdon qui s'étend sur le barrage de Castillon et l'ensemble des cimes du Haut Verdon

Vue générale du Cheval Blanc . Tracé de la randonnée avec des repères.
RANDONNÉE
Dénivellation: 1600m. Durée: 8 h pour un randonneur moyen.Notre point de départ sera le gîte de Château-Garnier. (1100 m)
Prendre la direction Sud, passer devant la chapelle de St Thomas ( repère 1, photo dans page Loisirs), continuer vers le Sud-ouest par un large chemin traversant le plateau Le Plan. Prendre à droite au panneau indiquant Le Cheval Blanc, jalonnement en jaune. Début de la montée. Aprés une heure de marche, le sentier s'élargit et l'on suit quelques instants une piste forestière qui se termine très vite. Continuer le tracé jaune, ne pas prendre le petit sentier qui s'écarte à droite dans le bois de Favier sauf si vous désirez cueillir des framboises (en août). Suivre la croupe de la colline où l'on peut observer des petits blocs de calcaire où sont indiqués des numéros (borne 29). Vous traversez des parcs à moutons, n'oubliez pas de les refermer après votre passage.
A un replat, un croisement avec trois directions:
à droite, un sentier pénètre dans une pinède pour nous conduire à la cabane pastorale du Cheval Blanc (repère 2 Alt:1800m) et en continuant cette direction (tracé jaune également), vos arrivez au sommet du Cheval Blanc (2323 m)
à gauche, un sentier se détache dans le gazon pour gagner le col de Séoune.
au centre, droit devant vous, un sentier prolonge (tracé jaune) la direction Nord-ouest, et en continuant sur la croupe de la montagne le plus directement possible, après être passé par une petite cabane" à sel" toute neuve en bois (repère 3), vous accédez au sommet de la montagne de Tournon (2200 m).


Cabane à sel de Tournon Cabane forestière du Cheval Blanc

Cabane du Cheval Blanc plus récente.
Déjà trois bonnes heures de marche, mais le plus dur est fait. Il suffit maintenant d'apprécier le paysage. Vous poursuivez sur la crête qui vous amène au sommet du Cheval Blanc (repère 4, alt: 2323 m). Point de vue incomparable sur la vallée de la Bléone au Nord, vallée de l'Issole au sud avec au fond St André-les-Alpes et le barrage de Castillon. La société"A4" est en train d'installer un télescope automatique sur ce sommet. Il sera interrogeable uniquement sur INTERNET. La source d'énergie sera le solaire. Pour plus d'informations, visitez leur site https://www.galatee-observatory.org.


Vue générale Nord Vue générale Sud
Croix (posée par l'Abbé Brun) Observatoire en construction (mai2003)
Continuer sur les crêtes, pour arriver au sommet de la Mulatière alt:2289m(repère 5). Vous passez ensuite à un autre sommet où se trouve une croix avant d'arriver à la baisse de Paluel. Cette croix est construite avec les débris de l'avion Douglas DakotaIV qui s'est écrasé en fin janvier 1948. Ce crash a fait 22 victimes. Quelques jours plus tard, un autre avion (une Forteresse partie à la recherche du Dakota) s'est écrasé au sommet de Tournon faisant 10 victimes.

Douglas C-47

Dakota Forteresse Douglas SB-17


Un des moteurs 14 cylindres dans un vallon Stèle au Hameau de Chanolles.Partie hélice.
Informations données par M Bresson André :
Dans le Douglas C- 47''Dakota'' de l''US Air Force en Europe appartenant au 61th Troop Carrier Group / 14th Squadron, basé à Wiesbaden, (Allemagne) quatre membres d'équipage, trois femmes (épouses de Sous/officiers de l'Armée Américaine basés à Trieste (Italie) qu'elles allaient rejoindre) et cinq enfants trouvèrent la mort. L'appareil avait décollé la veille de Wiesbaden et après avoir fait escale à Istres était reparti à destination d'Udine (Italie). Après avoir fait demi tour, il s'écrasa sur le versant Est du Cheval- Blanc. Le SB- 17 G (Même Unité, même base) eut pour mission de faire la couverture photographique officielle de l'accident du C- 47, il s'écrasa versant Sud du Cheval- Blanc au sommet de la Mulatière et bascula versant Nord (côté Chanolles). Six membres d'équipage, trois photographes militaires et reporters et un passager trouvèrent la mort. Il y eut un seul survivant qui fut sauvé grâce à la présence d'esprit d'un prisonnier de guerre allemand qui bénéficia d'une libération immédiate.Vous pouvez trouver le récit complet de cette catastrophe en vous adressant à la Société scientifique et littéraire des Alpes de Haute- Provence à Digne qui a édité le n° 354 de ''Chroniques de Haute Provence''.
Complément d'informations :
Ça s'est passé il y a 73 ans dans les Basses Alpes. Je partage ici le récit d'un incroyable double crash d'avions militaires survenus en 1948 à Thorame Basse sur les flancs du Mont Cheval Blanc, et dont les traces et restes sont toujours sur place.
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'armée américaine avait mis des appareils à la disposition des épouses des militaires pour rendre visite à leurs maris, toujours en mission en Europe. Le 27 janvier 1948, un C-47 "Dakota" s'écrase sur la crête du Cheval Blanc qui surplombe le village de Chanolles. À son bord, quatre membres d'équipage et huit passagers : trois épouses de militaires américains accompagnées de leurs jeunes enfants. L'appareil avait décollé la veille de la base américaine de Rhein-Main, en Allemagne, à destination de l'Italie.
Après une escale à Istres, et malgré une météo peu clémente, le pilote avait décidé de poursuivre le voyage. À l'approche de Pise, l'équipage tente d'établir un contact avec l'aéroport de la ville, mais en vain. Le lieutenant Earl Baskin, le pilote, préfère alors faire demi-tour vers la base d'Istres, par sécurité. La tempête redoublant de violence, rendait les contacts radios avec la base d'Istres très difficiles. À 15h28, le contact est enfin établi, au soulagement de tous. Puis, quelques secondes plus tard, un choc effroyable devait disloquer l'appareil : le C-47 venait de percuter la crête enneigée du Cheval Blanc. Les 12 personnes à bord furent tuées sur le coup.
Le lendemain, 28 janvier 1948, un SB-17G appartenant à la même unité que le C-47, décollait de Rhein-Main en direction de la base d'Istres pour participer aux recherches. Deux jours plus tard, le 30 janvier, le pilote d'un C-47 en patrouille repère l'épave et contacte immédiatement la base d'Istres. Il reçoit alors l'ordre de survoler la zone en faisant des cercles concentriques en attendant l'arrivée d'un deuxième avion. Le SB-17 rejoint les lieux avec à son bord, six membres d'équipages, trois journalistes et un passager. Mais, en arrivant à proximité de la crête, le nez du quadrimoteur heurte violemment le sol et l'appareil se désintègre avant de basculer sur le flanc nord de la montagne, dans un épais nuage de fumée et de flammes.
Angelo La Salle, le mécanicien de bord, est éjecté au moment du choc. Il est le seul survivant de l'accident. Blessé, transi de froid, il rampe vers l'épave en flammes pour y trouver un peu de chaleur.
En contrebas, dans le village, Heinz Horst Kupski abat des arbres dans la forêt. Il était officier aviateur dans la Luftwaffe avant d'être fait prisonnier de guerre. À la vue de la fumée qui s'échappe de la montagne, il comprend ce qui se passe et entreprend une longue ascension dans la neige vers l'épave en feu.
Après plusieurs heures de marche, Heinz découvre Angelo très affaibli. En attendant les secours, il tente de le réchauffer en le frictionnant avec de la neige, lui donne quelques-uns de ses vêtements, le rassure par quelques mots d'anglais. Quelques jours plus tard, Angelo est hors de danger. Heinz est alors libéré puis renvoyé chez lui, en Allemagne.
A partir de la baisse de Paluel, deux possibilités:
Première possibilité pour les bons marcheurs, continuer les crêtes. Passer au sommet de Paluel alt:2305 m(repère 7), descendre vers la baisse de la Cunche (lors de cette descente, vous pouvez cueillir des edelweiss sur le versant Nord, assez dangereux) . Aller ensuite jusqu'au col de Talon, passer à la vieille cabane de Talon et direction Sud-est, vous suivez le ravin de la Mastre pour arriver à la Cabane du Clauvas et ses parcs à moutons. A partir de là un sentier très agréable dans les pins ou une piste forestière vous conduit à votre point de départ, le hameau de Château-Garnier.
Deuxième possibilité, traverser en gardant une altitude constante pour arriver aux cabanes de Paluel (repère 6) et à l'impluvium (réserve d'eau artificielle pour faire boire les moutons). A partir des cabanes (l'ancienne et la neuve) de Paluel, prendre la piste forestière qui vous conduit à Château-Garnier. Descente relativement longue, il faut compter 2 heures.

Ancienne cabane de paluel (voir la page "cabanes")

Impluvium au dessus de la cabane